À l'occasion de la célébration de Maouloud 2011 : Chérif Ousmane Madani Haïdara réclame

Publié le par ousmane.over-blog.net



De la foule, il y en avait à perte de vue au stade omnisport Modibo Kéita rempli comme un œuf. Même la colline du point G n'a pas échappé à la ruée de ses nombreux fidèles, venus écouter la voix d'un homme qui porte assez loin. C'était à la faveur de la célébration du Maouloud, dans la nuit du 14 au 15 février.  Une occasion saisie par le guide spirituel de l'association musulmane Ançardine, Chérif Ousmane Madani Haidara, de réclamer des plus hautes autorités du pays l'application pure et simple de la peine capitale, entendez la peine de mort, comme solution aux crimes odieux  et assassinats que notre société nous fait voir. Cette brèche ouverte par Wilibali  venait à point nommé, quand on sait que  l'abolition de la peine de mort  était inscrite à l'ordre du jour des travaux du parlement lors de la session d'octobre 2010, puis renvoyée au compte de la session d'avril. Cette sortie de chérif Ousmane Madani Haïdara sur une question aussi sensible que la peine de mort en cette période préélectorale aura, sans nul doute, de l'impact sur la décision des parlementaires.  Personne ne voulant s'attirer les foudres de l'électorat.

Chérif Ousmane Madani Haidara ne pouvait rêver meilleure tribune que celle que lui offrait la célébration du Maouloud 2011  pour interpeller les autorités sur la question et devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles une bonne brochette de députés maliens dont Mountaga Tall (homme de droit et homme très versé dans les questions religieuses), le gouverneur Ibrahim Féfé Koné, l'émissaire du chef de l'Etat, une très forte délégation d'Iraniens venus de Téhéran et les notabilités du district de Bamako.

La prophétie de Mahomet (PSL) doit être perçue comme un signe de bonheur et de délivrance pour l'humanité tout entière, y compris les espèces animales, Allah a ses règles qui ne sont pas à transgresser par ses créatures et lui seul sait ce qu'il nous faut pour être heureux, a indiqué, sans ambages l'orateur qui  ajoute que l'islam est une religion de justice, de paix, d'entre- aide mutuelle. Les uns et les autres sont appelés à vivre en bonne harmonie et sans arriver à  abuser l'un de l'autre. Mais comment expliquer la série d'assassinats, d'agressions et de braquages de tout genre auxquels notre société s'expose, s'interroge Chérif Ousmane Madani Haïdara.

Toutes les différentes mesures prônées et prises par les autorités pour circonscrire le fléau ayant échoué,  Haidara invite celles-ci  à se plonger  dans le Saint Coran et à s'inspirer de ses prescriptions en la matière : application de la charia.

Au regard de la charia,  lorsqu'un meurtre est  prouvé et la responsabilité du meurtrier établie, celui-ci est condamné à mort et passe devant un poteau d'exécution. Ce qui fera dire à Haidara que cette méthode a fait ses preuves et a été de nature à dissuader beaucoup de personnes malintentionnées. Chérif Ousmane Madani Haïdara s'est même permis des statistique des crimes et cas d'adultères commis du temps du prophète Mahomet (PSL) jusqu'au quatrième de ses califes, en l'occurrence Badr Ali. Du prophète en passant par ses quatre califes, il n'y eut en tout et pour tout, que 6 personnes dont les bras ont été coupés pour cas de vols et quatre tuées pour adultères. Le prêcheur ajoutera même que ces personnes, après leur forfait, sont parties d'elles- même se  dénoncer aux autorités de l'époque.  Il demande à nos autorités d'expérimenter l'application de la peine capitale pour les cas de meurtre  car sans cela, il n'est pas facile de trouver une solution à la montée de la criminalité. Pour Chérif Madani,  ce n'est pas l' abolition de la peine de mort qui y remédiera pour autant.    

Le prêcheur a enchainé pour dénoncer la corruption qui mine divers secteurs de développement de notre pays et a exhorté les responsables, de quelque niveau que ce soit,  à beaucoup plus de transparence. La déperdition sociale et autant de maux qui affectent la société furent passés en revue par le prêcheur.

Notons qu'au titre du maouloud de cette année, les participants sont venus de plus de 25 pays africains, des USA, de la France, de l'Espagne, de l'Italie. Trente cars sont venus de la Côte d'Ivoire et 20 autres du Burkina Faso.

Des invités sont également venus de la République d'Iran. Selon les organisateurs, la délégation iranienne estimée à 10 personnes a fait le voyage de Bamako pour assister au prêche du guide spirituel des Ançars.

Chérif Ousmane Madani Haidara a aussi salué le chef de l'Etat, Amadou Toumani Touré, pour le bitumage de la route de Banconi Dianguinébougou et cela conformément à une promesse que celui-ci avait faite lors de l'inauguration de l'hôpital Chérifla.

                               

Abdoulaye DIARRA


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